10 femmes françaises influentes dans le domaine de l’IA

Le secteur de l’intelligence artificielle est souvent perçu comme dominé par les hommes. Pourtant, derrière les innovations les plus marquantes, on retrouve aussi des femmes dans l’IA. Elles fondent des startups innovantes, pilotent des projets de recherche de pointe et militent pour une IA plus éthique et inclusive. Dans cet article, nous vous présentons 10 femmes françaises influentes dans le milieu de l’intelligence artificielle : des entrepreneures reconnues, des chercheuses majeures, mais aussi une nouvelle génération de talents.

Entrepreneures françaises qui innovent dans l’intelligence artificielle

Jasmine Anteunis, pionnière en IA conversationnelle

 

Jasmine Anteunis est une figure incontournable de l’intelligence artificielle conversationnelle en France. Elle est la cofondatrice de Recast.AI, une startup qui développe des plateformes de chatbots pour les entreprises. En 2018, elle fût nommée comme l’une des 50 meilleures femmes d’Europe dans le domaine des technologies par le magazine Forbes.

Grâce à la qualité de son produit, sa startup a été rachetée par le géant SAP, une reconnaissance majeure de son travail et de sa vision. Cette acquisition a permis de déployer sa technologie à une échelle beaucoup plus importante, marquant un tournant pour l’IA conversationnelle made in France.
Aujourd’hui, son profil de pionnière inspire les jeunes femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat.

Éléonore Crespo, visionnaire de la data au service du pilotage stratégique

 

Éléonore Crespo transforme la manière dont les entreprises prennent leurs décisions. Après un parcours brillant chez Google et en tant qu’investisseuse chez Index Ventures, elle a cofondé Pigment. Cette startup est rapidement devenue une licorne française, valorisée à plus d’un milliard de dollars.

Pigment est une plateforme de planification stratégique qui aide les entreprises à modéliser leur avenir en utilisant la data. Le produit intègre des éléments d’intelligence artificielle pour permettre aux équipes de collaborer et de visualiser des scénarios complexes en temps réel. Sa vision est de remplacer les tableurs traditionnels par un outil plus puissant et collaboratif.

Le parcours d’Éléonore Crespo, largement suivi sur des plateformes comme LinkedIn, illustre parfaitement comment une expertise de la data et une compréhension fine des besoins des entreprises peuvent mener à la création de projets d’envergure. Elle est une véritable visionnaire dans son secteur.

 

Léonie Schröder, l’IA appliquée à la santé

 

L’intelligence artificielle a un potentiel immense pour révolutionner le secteur de la santé, et Léonie Schröder en est l’une des pionnières en France. Elle a fondé HUVY, une application qui met l’IA au service du diagnostic médical. Son objectif est d’améliorer l’efficacité des parcours de soin grâce à des outils technologiques simples et fiables.

Le produit développé par HUVY utilise l’intelligence artificielle pour évaluer en 15 secondes le risque de mélanome d’une lésion pigmentée. Déployé à grande échelle, HUVY aide les professionnels de santé à détecter plus facilement les mélanomes et à orienter les cas suspects vers les dermatologues.

Le parcours de Léonie Schröder montre une volonté forte de mettre l’innovation au service du bien-être de tous. Ses projets ambitieux visent à rendre la médecine plus proactive et moins réactive. En s’attaquant à des défis aussi complexes, elle inspire une nouvelle génération à explorer les applications de l’IA dans la santé.

 

Chercheuses françaises et pionnières de l’IA

Laurence Devillers, spécialiste de l’IA émotionnelle et éthique

 

Laurence Devillers est une chercheuse majeure de l’IA en France, reconnue pour son expertise sur l’IA émotionnelle et l’éthique. Elle explore comment les machines peuvent comprendre et interagir avec les émotions humaines. Ses projets de recherche portent sur l’interaction homme-machine , la détection des émotions , le dialogue oral ainsi que la robotique affective et interactive. Elle s’interroge sur les implications éthiques de ces technologies, plaidant pour une régulation qui protège les utilisateurs.

Elle est membre du CERNA (Commission de réflexion sur l’Éthique de la recherche en sciences et technologies du numérique), où elle contribue à façonner un cadre pour une technologie digne de confiance.

Auteure de plusieurs ouvrages de référence, Laurence Devillers se consacre à la démocratisation des enjeux de l’IA. Elle insiste sur la nécessité de ne pas diaboliser la machine, mais d’apprendre à s’en servir de manière éclairée et responsable, en veillant à ce qu’elle reste au service de l’humain.

Claire Gardent, chercheuse en traitement automatique du langage

 

Avez-vous déjà utilisé un traducteur automatique ou un assistant vocal ? Si oui, vous avez bénéficié des avancées en traitement automatique du langage (TAL), un domaine où Claire Gardent excelle. Directrice de recherche au CNRS, elle est l’une des plus grandes spécialistes françaises de ce champ de l’IA.

Son parcours académique l’a menée à se concentrer sur la génération de langage naturel, c’est-à-dire la capacité des machines à produire un texte cohérent et pertinent à partir de données. Ses projets de recherche sont fondamentaux pour améliorer les technologies de dialogue, la synthèse de documents ou encore la traduction automatique.

Le profil de Claire Gardent est celui d’une chercheuse dont les travaux ont un impact considérable sur les outils que nous utilisons au quotidien. Son expertise contribue à rendre l’IA plus “humaine” dans sa capacité à communiquer, repoussant sans cesse les frontières de ce que la technologie peut accomplir avec le langage.

 

Michèle Sebag, experte en machine learning (apprentissage automatique)

 

Michèle Sebag est une figure d’autorité dans le monde du machine learning (apprentissage automatique). En tant que directrice de recherche au CNRS, elle a formé et influencé des générations de chercheurs et d’ingénieurs en IA à travers ses travaux et son encadrement académique. Ses projets de recherche se concentrent sur le développement de nouveaux algorithmes capables d’apprendre à partir de données complexes. Ses travaux ont des applications dans de nombreux secteurs, de la finance à la médecine.

Le profil de Michèle Sebag est celui d’une scientifique dont les contributions théoriques sont à la base de nombreuses innovations pratiques en IA. Son engagement dans la recherche et son rôle de présidente de l’association française d’IA font d’elle un pilier de l’écosystème français de l’intelligence artificielle, reconnue par ses pairs pour sa rigueur et sa vision.

La nouvelle génération de femmes dans l’IA

Sibylle Marcotte, doctorante en mathématiques appliquées

 

Sibylle Marcotte est une jeune chercheuse en mathématiques appliquées spécialisée dans la compréhension théorique des réseaux de neurones. Ses travaux de doctorat visent à éclairer la « boîte noire » de l’intelligence artificielle : comprendre les mécanismes qui permettent aux réseaux de neurones de généraliser et de converger vers des solutions performantes.
En étudiant les lois de conservation lors de l’entraînement des réseaux, elle contribue à résoudre des questions scientifiques majeures sur le fonctionnement de l’apprentissage automatique. Ces avancées théoriques pourraient améliorer l’efficacité énergétique et la sécurité des modèles d’IA.
Lauréate du Prix Jeunes Talents France 2024 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science, Sibylle représente un modèle pour les jeunes femmes en recherche scientifique, démontrant que ce domaine offre des opportunités intellectuelles passionnantes.

 

Solenne Gaucher, mathématicienne au service d’une IA plus juste

 

Polytechnicienne et docteure en mathématiques, Solenne Gaucher est l’une des figures montantes de l’intelligence artificielle en France. À seulement 30 ans, elle se consacre à l’un des défis les plus importants de l’IA : les biais algorithmiques et la discrimination. Son parcours illustre une quête d’innovation au service de l’équité.

Ses projets de recherche explorent de nouvelles approches pour rendre les algorithmes plus justes et transparents. Elle s’attaque aux discriminations que peuvent générer les systèmes d’IA, que ce soit dans le recrutement, l’accès au crédit ou la justice. Son travail est essentiel pour construire une IA de confiance.

Solenne Gaucher représente une génération de scientifiques qui ne se contentent pas de développer la technologie, mais qui s’interrogent profondément sur son impact sociétal. Son engagement pour une IA plus responsable est une source d’inspiration et montre la voie vers une innovation plus éthique.

 

Des femmes qui œuvrent pour une IA plus inclusive

Caroline Lair, fondatrice de Women in AI et The Good AI

 

Caroline Lair est une figure incontournable de l’inclusion des femmes dans l’IA. En 2016, elle a cofondé le collectif Women in AI (WAI), qui est aujourd’hui devenu un réseau mondial comptant plus de 10 000 membres. Cette association a pour mission de promouvoir la diversité et de soutenir les femmes dans le secteur de la tech.

Son engagement ne s’arrête pas là. Elle a également fondé The Good AI, une initiative qui vise à promouvoir l’utilisation de l’intelligence artificielle au service de la durabilité et de l’inclusion. Son parcours est guidé par une conviction forte : l’IA doit être un outil au service du bien commun.

À travers ces deux associations, Caroline Lair œuvre à la fois pour plus de mixité dans les équipes de développement et pour une orientation plus éthique des projets d’IA. Son travail a un impact considérable sur l’écosystème, faisant d’elle l’une des plus grandes avocates d’une IA responsable.

 

 

Anne Bouverot, engagée pour plus de femmes dans la tech

 

Avec une carrière impressionnante dans les plus hautes sphères de la tech, Anne Bouverot utilise aujourd’hui son influence pour défendre la place des femmes. Ancienne directrice générale de la GSMA, l’association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile, et aujourd’hui présidente du conseil d’administration de l’ENS, son parcours est exemplaire.

Elle agit concrètement pour l’inclusion, notamment en lançant des projets comme le programme “Connected Women”. Cette initiative vise à promouvoir les femmes dans tous les secteurs de la technologie en leur donnant plus de visibilité et d’opportunités. Son engagement est motivé par la certitude que la diversité est un levier de performance et d’innovation.

Anne Bouverot est la preuve que l’engagement pour l’inclusion peut se faire au plus haut niveau. Par ses prises de position et ses actions, elle contribue à changer les mentalités dans les conseils d’administration et les comités de direction, là où les décisions stratégiques pour l’avenir de la tech sont prises.

 

Les prix femmes de l’IA : mettre en lumière les contributions féminine dans le domaine

 

 

Pour la 2ème année consécutive, le West Data Festival organise les Prix Femmes de l’IA pour récompenser et mettre en lumière les femmes qui innovent dans ce domaine. 

Trois prix seront décernés en mars 2026 : le Prix Femme d’Entreprise, destiné à une entrepreneure ou salariée ayant contribué à des projets significatifs en IA au sein d’une organisation, le Prix Femme de la Recherche, attribué à une chercheuse ou doctorante ayant mené des travaux de recherche marquants dans le domaine de l’IA et le prix Espoir, destiné à une étudiante ou jeune diplômée qui incarne l’avenir et porte une vision prometteuse.

Vous souhaitez candidater ou proposer une candidate ? Soumettez votre candidature avant le 28 novembre 2025.

 

 

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